C’est bien connu, les filles aiment les séries. Pourtant, je connais des garçons qui aiment ça encore plus qu’elles. C’est pourquoi ma sélection du jour n’a rien de girly. J’avais envie de tordre le cou à un préjugé selon lequel, dans les années 90, toutes les filles regardaient Hélène et les garçons et Hartley coeurs à vif. Petite exploration de mes souvenirs personnels.
1. Friends (1994 – 2004)
Commençons par un grand classique avec Friends. Pas très original, je vous l’accorde. Pourtant, je n’ai découvert cette série que tardivement. En effet, chez moi, on n’était pas très fan. Dans mon enfance, je n’ai dû voir que quelques épisodes. Mais quels bons souvenirs ! Ma marraine était accroc et elle avait pris Canal pour mater les saisons inédites en VO sous- titrée avant la diffusion française. Et ouais, hipster avant l’heure !
Du coup, pour moi, Friends ce sont des bons moments passés entre filles avec ma marraine et ma cousine. On se coiffait et on chantait pendant les pubs. Puis, cette série m’a permis d’avoir un premier contact avec la VO et m’a beaucoup aidée à appréhender la chose. Rien que pour ça, je me dois de la remercier.
2. Parker Lewis ne perd jamais (Parker Lewis can’t lose, 1990-1993)
Je n’ai pas de mots pour exprimer à quel point j’aime Parker Lewis. Cette sitcom est si profondément liée à mon enfance que lorsqu’on on y fait référence, même par hasard, ma gorge se noue et je suis toute émue. Injustement méconnue, la série retrace le quotidien de trois adolescents dans le lycée de Sacramento. Ils répondent tous à des clichés très nineties : le petit malin que tout le monde aime, le geek à lunettes et le beau gosse qui joue de la guitare.
Banal, me direz-vous. Et bien justement, non ! Le ton est tellement décalé que l’on s’aperçoit vite qu’il s’agit d’un OVNI télévisuel. Des gags cartoons, des trucages faits maison et un humour hyper fin. L’inventivité avait encore son mot à dire. La série a même inspiré d’autres références du genre, comme Scrubs ou Malcolm. Quand j’étais petite, Parker Lewis, c’était magique. Et on n’a pas fait mieux depuis.
3. Sabrina, l’apprentie sorcière (Sabrina the teenage witch, 1996-2003)
Ne me dites pas que vous n’aimiez pas Sabrina. TOUT LE MONDE aimait Sabrina ! J’adorais les aventures de cette ado qui apprenait à devenir sorcière, bien malgré elle. Alors oui, c’était gnangnan avec une morale à deux francs. Oui, Salem-le-chat-qui-parle était super mal fait. Mais putain, qu’est-ce que c’était bon !
Puis, j’ai beaucoup appris en regardant cette série prétendument débile. Les premiers colons sont arrivés en Amérique à bord du Mayflower. Merci Sabrina ! Le procès des sorcières de Salem, encore Sabrina. Abraham Lincoln, toujours Sabrina. La série abordait même des sujets graves, comme la drogue et l’anorexie, de manière détournée et ludique. Et vingt après, Salem reste toujours aussi drôle. Foncez, cette sitcom pour ados est un bijou.
4. Code Quantum (Quantum Leap, 1989-1993)
Fan, fan, complètement fan ! Pas évident à résumer en quelques mots, le pitch de Code Quantum se base sur le personnage d’un scientifique, parvenu à créer une machine à remonter le temps. Sauf que la machine en question ne fonctionne pas très bien et il se retrouve à chaque épisode dans le corps d’une personne différente, à une époque différente. Pour pouvoir changer d’année et retrouver son présent, il doit aider la personne qu’il remplace à se sortir d’un mauvais pas.
Que dire de plus ? Le postulat de base déborde de coolitude ! Et encore, je ne vous ai pas parlé de l’humour, du charme cheap des équipements modernes et du générique typique des années 90. Mes parents et moi, on regardait les rediffs de Code Quantum tous les trois dans notre vieux canapé pourri, sous un vieux plaid orange et bleu pourri. On était hype, on avait la 6. À l’époque, pour moi, c’était ça le bonheur.
5. Une nounou d’enfer (The nanny, 1993-1999)
Lorsque tu grandis dans les années 90 devant la Nounou d’enfer, tu veux les mêmes cheveux que Fran, le même rouge à lèvres que Fran et les mêmes robes que Fran. Aujourd’hui, tu sais pertinemment que tes cheveux sont désespérément plats, que tu ne feras jamais un 36 et que Fran se maquillait à la truelle. Au fond, tu ressembles beaucoup à l’héroïne de ton enfance.
Ben oui ! Après tout, Fran Fine est une ode à la femme ordinaire. Elle mange du chocolat en cachette, ment sur son âge et se réfugie chez sa mère au moindre coup dur. On pourrait lui reprocher sa quête acharnée du prince charmant, il n’empêche qu’elle nous a pas mal décomplexées fut un temps ! Et puis, je suis certaine que vous vous êtes toutes déjà assise sur un bureau en minaudant « môsieur Sheeeeeffffiiieeld ! » 😝